24 Mai Compétences Vertes : Un nouveau paysage pour les entreprises
Le monde change, les entreprises aussi. Aujourd’hui, la transition écologique et le « verdissement » de l’économie ne sont plus des concepts marginaux, mais des sujets centraux pour une multitude d’entreprises. L’Europe, par le biais du « pacte vert » lancé en décembre 2019, vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cet objectif ambitieux nécessite une transformation radicale de nos modèles de production et le développement de nouvelles compétences, nommées « compétences vertes ». Ainsi, la formation professionnelle est amenée à se renouveler pour répondre à ces défis d’une importance capitale.
Émergence de compétences vertes : une révolution sectorielle
Une première approche des « compétences vertes » les associe aux emplois dont l’activité est directement liée aux enjeux environnementaux. Les secteurs concernés sont vastes et variés : l’agriculture durable, la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, la gestion des déchets, la construction écologique, la mobilité durable, la production et la consommation durables, pour n’en nommer que quelques-uns.
Ces compétences peuvent être de nature technique, comme la conception, l’installation, la maintenance et la réparation de systèmes d’énergie renouvelable. Elles peuvent également porter sur des savoir-faire plus généraux, tels que la gestion de projets environnementaux, la communication sur la durabilité, la planification stratégique et la prise de décisions éthiques.
Vers une approche transversale des compétences vertes
Cependant, une autre approche plus large envisage les « compétences vertes » comme des compétences transversales. Ces compétences concernent toutes les entreprises, tous les salariés et tous les citoyens. Elles sont directement liées à notre capacité à atténuer le changement climatique et à faire face à ses conséquences.
Des défis persistants pour le verdissement des compétences
Bien que de plus en plus d’offres d’emploi mentionnent explicitement les « compétences vertes », nous sommes encore loin d’une norme généralisée. Selon LinkedIn, en 2022, une offre d’emploi sur dix faisait référence à ces compétences. De nombreux obstacles restent à surmonter pour un « verdissement » généralisé des référentiels de postes et de compétences. Ces défis comprennent un manque de sensibilisation des employeurs et des salariés, une offre de formations spécifiques insuffisamment développée, et le coût important des investissements nécessaires.
Pour conclure, les « compétences vertes » représentent plus qu’une tendance : elles sont une nécessité pour répondre aux défis environnementaux actuels et futurs. Les entreprises doivent jouer un rôle clé dans cette transition en formant leurs employés et en intégrant des pratiques durables à leurs modèles de production. Le chemin à parcourir est encore long, mais avec un engagement fort de tous les acteurs, l’économie verte pourrait devenir la norme plutôt que l’exception.
Ensemble, par l’acquisition de compétences vertes et une approche transversale de la durabilité, nous avons la possibilité de construire un avenir plus vert et plus durable. Un avenir où les entreprises ne sont pas seulement des acteurs économiques, mais aussi des vecteurs de changement et d’innovation pour un monde meilleur.
Ce mouvement est déjà en marche, et les « compétences vertes » sont les outils de cette transition. Nous avons tous un rôle à jouer pour assurer la durabilité de notre planète, pour nous et pour les générations à venir.