La quatrième révolution industrielle : S’adapter et prospérer dans un monde en constante évolution ?

La « quatrième révolution industrielle », caractérisée par la collecte et l’utilisation massive de données, l’organisation à travers des outils d’intelligence artificielle et la diffusion de robots intelligents dans de nombreux secteurs d’activité, est en marche. Cette révolution rapide et presque insidieuse soulève des inquiétudes quant à ses effets sur l’emploi. Toutefois, des études récentes estiment que les pertes d’emploi dues à l’automatisation seront compensées par la création de nouveaux emplois.

L’enjeu majeur de cette révolution réside dans la formation initiale et continue pour adapter les compétences aux besoins d’un monde peuplé de machines performantes. Les capacités relationnelles, les compétences sociales et la collaboration avec les machines deviendront essentielles pour préserver l’employabilité. Les tâches nécessitant de nombreuses interactions sociales et les tâches variées peu standardisées sont moins susceptibles d’automatisation, car le robot polyvalent n’est pas une perspective immédiate.

La robotisation entraîne d’importantes transformations dans le monde du travail, allant au-delà de la substitution de tâches. Elle permet l’émergence de nouveaux modèles économiques, facilite le développement du travail indépendant et de l’économie de plateforme. Plutôt que de freiner le progrès technique, nous devons embrasser l’innovation tout en veillant à mettre en place un accompagnement des personnels touchés par ces transformations.

Les trois lois d'Asimov

Scientifique et auteur de science-fiction d’origine russe, Isaac Asimov (1920-1992) formule trois principes qui forment le socle de l’éthique des robots :

un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger ;

un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;

un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Il est crucial de mettre en place des régulations sociales et éthiques pour éviter une robotisation destructrice qui pourrait réduire l’autonomie au travail, créer de nouvelles pénibilités et constituer une régression pour tous. Les robots peuvent être source d’innovations intéressantes qui améliorent la qualité des services rendus aux utilisateurs, comme l’accompagnement des personnes âgées dans les établissements qui les hébergent.

Pour s’épanouir dans cette quatrième révolution industrielle, il est essentiel d’adopter une approche proactive en matière de formation et d’adaptation des compétences. En travaillant ensemble et en reconnaissant le potentiel de la collaboration homme-machine, nous pouvons non seulement préserver l’employabilité, mais également créer un avenir prospère et équitable pour tous.



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