La formation professionnelle en France – Faits et chiffres

À mesure que la digitalisation continue de remodeler le marché du travail en quête de flexibilité accrue, la nécessité pour les professionnels de se doter de nouvelles compétences et de se maintenir à jour dans l’utilisation des outils de travail devient de plus en plus cruciale. De plus en plus d’employeurs exigent désormais de leurs salariés une polyvalence dans leurs compétences. Dans ce contexte en évolution rapide, la formation professionnelle se révèle être un atout majeur pour toute personne désirant progresser dans sa carrière.

La formation professionnelle est un droit enraciné dans le Code du Travail, octroyant à tous les actifs en France (y compris les travailleurs à temps partiel, les demandeurs d’emploi, les travailleurs indépendants, les professions libérales, etc.) diverses perspectives selon leurs besoins. Elle ouvre la porte à l’entrée sur le marché du travail, à son maintien et même à un retour après une période d’inactivité. En outre, elle peut également faciliter une transition professionnelle.

L’initiative d’une demande de formation peut provenir tant du salarié lui-même, souhaitant évoluer ou améliorer ses compétences, que de l’employeur cherchant à faire progresser son entreprise et son personnel. Le conseiller de Pôle Emploi peut également encourager un demandeur d’emploi à suivre une formation afin d’accroître ses chances de réintégrer le marché du travail.

Les modalités de financement de la formation professionnelle varient : les entreprises peuvent prendre en charge les frais (par le biais de cotisations ou de dépenses pour la formation interne), et les actifs (à l’exception des fonctionnaires) disposent d’un Compte Personnel de Formation (CPF).

Le CPF permet à chaque travailleur, dès son entrée dans la vie active jusqu’à sa retraite, d’accumuler des droits à la formation utilisables tout au long de sa carrière. Ainsi, chaque actif a accès à un crédit annuel de 500 euros pour la formation, avec une majoration à 800 euros pour les moins qualifiés et les personnes en situation de handicap.

Le paysage de la formation professionnelle en France se compose de plusieurs dispositifs, comprenant les actions de formation (représentant des parcours pédagogiques), les bilans de compétences qui permettent aux travailleurs d’évaluer leurs compétences et motivations afin de définir un projet professionnel ou de formation, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) qui octroie des certifications basées sur l’expérience professionnelle, et l’apprentissage, une formation en alternance destinée aux 16-29 ans combinant enseignement en établissement éducatif et formation chez un employeur.

Cependant, malgré son caractère quasiment universel, le niveau d’information des Français sur la formation professionnelle semble être en devenir : 56 % se sentent mal informés, 62 % connaissent peu voire pas du tout le Compte Personnel de Formation, et près d’un tiers n’a jamais entendu parler de la Validation des Acquis de l’Expérience. En conséquence, 66 % estiment que la formation professionnelle n’est pas accessible à tous.

Pourtant, l’intérêt est bien présent parmi les Français, avec 51 % ayant suivi une formation en 2016, 86 % en étant satisfaits et 55 % envisageant d’y avoir recours. En outre, l’image de la formation professionnelle en France est positive : les Français la jugent de qualité, pertinente, utile et efficace, que ce soit pour acquérir de nouvelles compétences, se reconvertir ou retrouver un emploi.

En somme, la formation professionnelle en France joue un rôle vital dans l’adaptation des individus aux évolutions rapides du marché du travail. Bien que des lacunes subsistent dans la connaissance et l’accès à ces opportunités, la reconnaissance croissante de son importance et de ses avantages suggère un avenir prometteur pour le développement des compétences professionnelles et la progression de carrière.



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