28 Juin L’interview de Laetitia morin desanti
La formation selon Laetitia Morin Desanti :
La clé pour mieux former, faciliter !
« Je me définis comme facilitatrice dans mon métier. […] Mon rôle, auprès de groupes, d’intervenants, de participants, de cadres, est de faciliter la mise en relation, faciliter les apprentissages, faciliter un accompagnement relationnel ou managérial. »
Laetitia Morin Desanti est la créatrice du cabinet de coaching et de formation EFFILA, dont la démarche est axée sur le respect de l’humain dans l’approche managériale, considérant que la lutte contre le mal-être au travail est une priorité, et peut constituer un levier de motivation extrêmement puissant et efficace.
Diplômée de l’école de management et de commerce NOVANCIA, son parcours dans l’univers des médias, notamment comme directrice de la publicité pour la régie Largardère Publicités News de 2007 à 2011, a suscité chez elle l’envie d’approfondir ses compétences dans le domaine de l’accompagnement humain.
Avant la création du cabinet EFFILA, elle s’est relancée dans un parcours de formation en intégrant l’Institut du Coaching International (ICI) de Genève, devenant en 2015 Master Coach, et en obtenant plusieurs certifications (WELLSCAN, PROCESS COM, entre autres, sur lesquels nous reviendrons dans la suite de cet article) dans le domaine de la formation.
Le cabinet EFFILA, en proposant des solutions de formation et d’accompagnement des équipes axées sur l’amélioration de la communication et de la fluidité des relations entre les collaborateurs, en apportant des outils de gestion du stress et des conflits aux cadres et aux managers, a été amené, depuis sa création en 2011, à intervenir auprès de nombreuses grandes entreprises comme la Maison DIOR, ORANGE, LEROY MERLIN, RENAULT pour ne citer qu’elles, ou auprès d’institutions comme la Caisse d’Allocations Familiales et le Centre National de la Fonction Publique Territoriale.
Laetitia Morin Desanti s’appuie sur trois domaines d’expertise complémentaires pour intervenir auprès de ses clients :
• La capacité de faire un état des lieux de la qualité de vie au travail, avec l’outil WELLSCAN
WELLSCAN se présente sous la forme d’un questionnaire étalonné sur plusieurs dimensions et facteurs de la vie professionnelle, et va permettre d’établir une cartographie d’analyse et d’identification de ressources et de vigilance au sein du groupe visé, et ainsi révéler un baromètre de la Qualité de Vie au Travail.
On va obtenir « une photographie de l’état de bien-être au travail, ou de l’état de stress / préoccupation des collaborateurs au sein d’un groupe ».
Sur la base de cette analyse, cet outil va permettre de s’ancrer très concrètement dans les enjeux et problématiques propres à l’entreprise, à l’organisation, à l’équipe ou même à l’individu participant à cette démarche, pour y apporter des solutions et des ajustements sur mesure.
- Le codéveloppement professionnel.
Agissant comme un outil de coaching collectif, il permet de stimuler, de faciliter la mise en action de l’intelligence collective d’un groupe donné, et va s’articuler autour de la résolution d’une problématique propre à celui-ci, ou au questionnement d’un projet dans lequel sont impliqués les membres de ce groupe.
Les créateurs de cette démarche, Adrien Payette et Claude Champagne, la définissent ainsi :
« Le groupe de codéveloppement professionnel est une approche de développement pour des personnes qui croient pouvoir apprendre les unes des autres afin d’améliorer leur pratique. La réflexion effectuée, individuellement et en groupe, est favorisée par un exercice structuré de consultation qui porte sur des problématiques vécues actuellement par les participants… ».
Ce modèle de communication a été développé par le psychologue Taibi Kahler en collaboration avec Terry McGuire, psychiatre chargé du recrutement des astronautes pour la NASA au début des années 70.
À l’origine inspiré par l’Analyse Transactionnelle d’Éric Berne, théorie de la personnalité, des rapports sociaux et de la communication offrant des grilles de lecture pour la compréhension des problèmes relationnels, Taibi Kahler « a eu l’idée d’en extraire ce qui lui paraissait le plus performant, le plus puissant, et surtout le plus opérationnel pour comprendre le fonctionnement de la communication entre les individus ».
Il est ainsi parvenu à définir 6 types de personnalité différents, tous présents en chacun de nous en plus ou moins grande proportion :
- Empathique: chaleureux, sensible, compatissant.
- Travaillomane: logique, organisé, responsable.
- Rebelle: créatif, ludique, spontané.
- Rêveur: calme, imaginatif, réfléchi.
- Persévérant: engagé, observateur, consciencieux.
- Promoteur: adaptable, charmeur, plein de ressources.
Chacun de ces profils se combine de façon unique pour chaque individu et forge ainsi les personnalités. On parle de structure de personnalité, qui se fonde sur une base et une ou plusieurs phases au cours de nos vies.
La base va conditionner notre façon d’appréhender le monde qui nous entoure, elle constitue le type de personnalité que nous investissons le plus souvent et le plus naturellement.
La phase correspond à un tournant dans le chemin personnel, un évènement marquant ou une prise de conscience qui va modifier les motivations de vie d’une personne. Cette phase ne remettra pas en question la base qui fonde le profil de personnalité, mais va amener à développer fortement un autre type de personnalité, et ainsi modifier la structure générale de celle-ci.
« J’aime beaucoup cet outil que j’utilise en atelier et en formation, mais aussi en coaching, parce que ça nous donne des indicateurs très puissants sur l’individu ».
Pour Laetitia Morin Desanti, la Process Communication est précieuse car elle permet au formateur d’obtenir de nombreuses informations sur la façon dont chacun des participants se positionne et peut être amené à réagir au sein de son environnement. Mais c’est surtout cette prise de conscience, de recul par rapport à soi-même qui va être bénéfique pour chacun d’entre eux.
« J’apprends à mieux me comprendre, j’apprends à mieux identifier ce que je ressens, ce que je vois du monde, et finalement ce que je vois de mes relations interpersonnelles avec les gens. »
Les chiffres ne mentent pas : développé il y a une cinquantaine d’années, le modèle Process Communication est aujourd’hui présent dans 54 pays, traduit en 26 langues, 1,4 million de personnes en ont d’ores et déjà bénéficié dans le monde dont plus de 300000 en France.
Ces outils et domaines d’expertise, transversaux et complémentaires car ils se focalisent sur les aspects humains et interpersonnels qui régissent les relations au sein de quelque groupe que ce soit, ont pour objectif de développer l’intelligence collective, la capacité à collaborer efficacement, d’améliorer la fluidité des échanges, et se mettent ainsi au service de l’efficacité individuelle autant que collective.
Née d’une rencontre entre Laetitia Morin Desanti et Jean Louis Chapelet, portant des valeurs et une vision commune de leur implication dans le monde de la formation, c’est tout naturellement que s’est établie une collaboration entre le cabinet EFFILA et RESSOURCES PLURIELLES, mutualisant leurs ressources pour intervenir auprès de grands groupes comme RENAULT.
Ils ont ainsi développé conjointement
« des sessions dont le but était d’amener de la communication plus fluide et de l’adaptation auprès d’un public travaillant en usine ou de façon opérationnelle en logistique » […] « La difficulté étant que leurs échanges sont principalement téléphoniques ».
Au cours de ces sessions centrées sur la Process Com, les participants ont pu améliorer leurs capacités de compréhension des « attentes cachées » de leurs interlocuteurs, et développer de nouvelles ressources pour répondre à celles-ci, « au lieu de dérouler une espèce d’argumentation ou d’entretien tout préparé ».
Faciliter l’apprentissage, faciliter la mise en relation, faciliter par l’accompagnement, « devenir le catalyseur des idées, des besoins, des envies du coaché », un véritable leitmotiv pour Laetitia Morin Desantis et son cabinet EFFILA ; se mettre à la place de l’apprenant, considérer l’empathie comme une compétence essentielle, mettre l’ingénierie pédagogique au service du public concerné, une exigence pour Jean Louis Chapelet et RESSOURCES PLURIELLES.
La clé pour mieux former ? Faciliter pour co-construire, faciliter pour co-développer, tous ensemble.