09 Jan Formation professionnelle : 2025, l’année des réductions budgétaires ?
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Alors que 2025 s’annonce comme une année charnière pour la formation professionnelle, les ajustements budgétaires déjà annoncés suscitent inquiétudes et interrogations. Lors du dernier Club du droit organisé par Centre Inffo, les experts ont présenté une analyse détaillée des perspectives pour les acteurs du secteur. Une chose est certaine : la rigueur budgétaire sera au rendez-vous, et chaque structure devra s’adapter à ce nouveau paradigme.
France compétences : une stabilité précaire
Le budget prévisionnel de France compétences, adopté le 28 novembre dernier, illustre bien les priorités du moment. Avec un déficit ramené à 466 millions d’euros, l’organisme franchit un cap symbolique en visant une réduction notable de son endettement. Cette stabilisation repose principalement sur une hausse des contributions des entreprises pour compenser la baisse des financements de l’État, initialement prévue à -500 millions d’euros.
Cependant, cette recherche de stabilité budgétaire ne profite pas à toutes les enveloppes. À l’exception du Conseil en Évolution Professionnelle (CEP), dont le budget augmente pour soutenir un dispositif en plein essor, la plupart des lignes budgétaires stagnent ou diminuent.
Un décret à venir pourrait également modifier la gestion financière de France compétences, en supprimant les limites minimum et maximum imposées sur les dotations aux différents acteurs. Si ces changements visent à améliorer la lisibilité et la flexibilité des financements, ils pourraient également renforcer la pression sur les organismes de formation dépendant des allocations budgétaires.
Apprentissage : un secteur sous tension
Le secteur de l’apprentissage, moteur essentiel de la formation professionnelle, est directement touché par les coupes budgétaires. France compétences prévoit une enveloppe de 9,7 milliards d’euros, soit une baisse de 1 milliard par rapport à 2024. Cette diminution est justifiée par une stagnation, voire une baisse, attendue des contrats d’apprentissage en 2025.
Les conséquences de ces restrictions budgétaires sont multiples :
-Entreprises : Une baisse de l’aide exceptionnelle pour les employeurs est en discussion. Alors qu’elle s’élevait à 6 000 euros par apprenti, elle pourrait être réduite à 4 500 euros. Ce changement pourrait dissuader certaines entreprises de recruter des apprentis.
-Apprentis : L’abaissement du seuil d’exonération et la soumission des rémunérations à la CSG et à la CRDS, prévues dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale, réduiront les avantages dont bénéficient les jeunes en alternance.
-Régions et fonction publique territoriale : Une baisse de 50 millions d’euros pour les Régions et la diminution du budget dédié à l’apprentissage dans la fonction publique locale (-5 millions d’euros) témoignent d’un désengagement financier plus large.
CPF : une baisse maîtrisée mais durable
Le Compte Personnel de Formation (CPF), outil central de la montée en compétences des actifs, n’échappe pas aux restrictions. L’enveloppe prévue pour 2025 tombe sous les 2 milliards d’euros, après avoir avoisiné les 3 milliards les années précédentes.
Cette réduction est le fruit de plusieurs mesures de régulation mises en place depuis 2021, notamment l’introduction d’un reste à charge pour les bénéficiaires. Ces dispositifs ont déjà limité l’utilisation du CPF, et de nouvelles restrictions pourraient être envisagées, comme l’exclusion des formations liées à la création d’entreprise.
Quelles implications pour les acteurs de la formation ?
Dans ce contexte, les organismes de formation comme Ressources Plurielles devront faire preuve d’innovation et d’adaptabilité pour continuer à répondre aux besoins des apprenants et des entreprises. Voici quelques axes stratégiques :
– Renforcer la diversification des offres : Avec des budgets réduits pour le CPF et l’apprentissage, les formations éligibles ou cofinancées devront s’orienter davantage vers des formats attractifs et rentables.
– Accompagner les entreprises : Face à la baisse des aides, les entreprises auront besoin de conseils sur la structuration de leurs plans de formation. Ressources Plurielles pourrait jouer un rôle clé en proposant un accompagnement personnalisé.
Favoriser le CEP : L’augmentation de son budget offre une opportunité de développer des services autour du conseil en évolution professionnelle, en réponse à la demande croissante.
Avant d’introduire la visioconférence, examinez attentivement votre modèle pédagogique, votre approche, votre stratégie et les ressources disponibles. Ces éléments détermineront la faisabilité de la visio-formation dans votre programme d’apprentissage.
Pour garantir le succès de votre visio-formation, commencez par identifier les fonctionnalités nécessaires à la formation et celles fournies par l’outil de visioconférence. Ensuite, diversifiez vos techniques pédagogiques, créez un message accrocheur dès le début de la séance, divisez le contenu en courtes séquences et ajoutez des animations pour maintenir l’engagement.
Conclusion
L’année 2025 s’annonce comme une période de transitions et de défis pour l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle. Si les coupes budgétaires imposent des ajustements, elles invitent également à une réflexion sur les priorités et les leviers à mobiliser pour maintenir une offre de formation qualitative et accessible. Plus que jamais, Ressources Plurielles se tient aux côtés des entreprises et des apprenants pour transformer ces contraintes en opportunités.