CPF en France : Vers une Contribution Financière Obligatoire pour les Utilisateurs de la Formation

Dans le cadre de sa stratégie de rationalisation des dépenses publiques, le gouvernement français envisage d’introduire une participation financière pour les usagers du Compte Personnel de Formation (CPF). Un coup de tonnerre dans le paysage de la formation continue en France.

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a indiqué lors de son passage sur France Culture, le mardi 9 mai, que cette participation pourrait se situer autour de 30% du coût total de la formation.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de révision des dépenses publiques visant à générer près de 7 milliards d’euros d’économies d’ici 2027. Tous les ministères seront concernés par ce plan ambitieux, sans exception.

Le gouvernement a déjà introduit cette participation financière obligatoire pour les utilisateurs du CPF dans la loi de finances pour 2023. Néanmoins, jusqu’à présent, seuls quelques contours de cette mesure étaient connus. L’essentiel des détails doit encore être précisé par décret.

Il est déjà acquis que certains groupes seront exemptés de ce coût supplémentaire. Il s’agit notamment des demandeurs d’emploi et des salariés dont les employeurs contribuent financièrement à une formation via le CPF.

Toutefois, l’exactitude du montant et la forme de cette participation financière restent à déterminer. Bien que Bercy semble privilégier une contribution correspondant à environ 30% du coût total de la formation, le cabinet de Carole Grandjean, la ministre chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, insiste sur le fait que rien n’est encore décidé.

Le 10 mai, l’entourage de l’ancienne députée LREM a précisé que les discussions sur cette question sont toujours en cours. Un dialogue constructif sera lancé avec les partenaires sociaux dans le cadre du futur agenda social avant de prendre une décision définitive. Les parlementaires seront également invités à contribuer à ce processus.

En février dernier, le cabinet de Carole Grandjean avait souligné que le décret à venir pourrait aborder toutes les questions en suspens. La contribution prendra-t-elle la forme d’un plafond, d’un montant forfaitaire, d’un pourcentage ou d’une combinaison de ces éléments ? À ce stade, toutes les options sont sur la table.

Il reste à voir lequel des ministères, celui de l’Économie ou celui de l’Enseignement et de la Formation professionnels, aura le dernier mot sur la mise en œuvre concrète de cette participation financière obligatoire pour les utilisateurs du CPF. Une chose est sûre, l’avenir du CPF en France est en plein changement. 

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